Réflexion et sensibilisation pour une consommation responsable à Soignies

8 octobre 2025In Articles

Une activité ludique pour comprendre le commerce équitable

 A l’occasion de la Semaine du commerce équitable, le magasin du monde-Oxfam de Soignies et ses bénévoles se mobilisent pour promouvoir un commerce plus juste en organisant une activité destinée à la jeunesse.

Labellisée « Commune du commerce équitable » depuis 2012, Soignies s’inscrit dans un réseau de communes belges s’engageant à encourager une consommation responsable à

travers les écoles et les commerce locaux. Avec Oxfam, la ville de Soignies cherche à transmettre de nouvelles perspectives de consommation. Cette activité de découverte est un moyen concret de repenser et d’interroger les produits que nous consommons quotidiennement.

« Dans le monde dans lequel nous vivons actuellement, tout le monde saitce qu’est le commerce et le merchandising », explique Bernard Delcuve bénévole chez Oxfam. « On sait aussi que les producteurs ne sont pas payés à leur juste valeur. C’est là que le commerce équitable entre en jeu. Il apporte une réponse claire : quand Oxfam signe un contrat avec des coopératives, le prix payé est juste. L’argent arrive à la bonne place, et les producteurs peuvent se loger, se nourrir et scolariser leurs enfants. »

Plusieurs classes de la ville ont eu l’opportunité de visionner un petit film, suivi d’un jeu interactif et d’une dégustation de produits équitable et locaux, directement dans le magasin Oxfam.

Ce moment d’échange et de partage a permis de sensibiliser les jeunes à une consommation responsable, respectueuse du travail des producteurs comme de l’environnement.

« Nous espérons qu’une petite graine a été plantée, pour qu’à l’avenir, ils posent un regard différent sur le commerce. » ajoute Bernard. « Une année, la présentation du chocolat vendu chez Oxfam a été tellement convaincante, que les élèves une fois rentrés chez eux ont décidé de remplacer le Nutella au profit d’une pâte à tartiner équitable. »

Avec des bénévoles passionnés comme Bernard, ce type d’initiatives cherchent à éveiller les consciences des citoyens de demain. En leur permettant de comprendre les enjeux du commerce équitable, cette activité donne aux jeunes les clés pour devenir des consommateurs conscients et responsables.

 

Produire mieux, consommer juste : deux fermes ouvrent leurs portes

Ce samedi 4 octobre, les fermes de la Coulbrie et du Bailli ont ouvert leurs portes aux visiteurs de la région, dans le cadre de la Semaine du commerce équitable. Soignies, « commune du commerce équitable » depuis 2012, a pour objectif de faire découvrir le commerce équitable. C’est dans cette démarche que s’inscrit la visite des 2 fermes locales : proposer une journée ludique, concrète et proche du quotidien, tout en sensibilisant aux impacts écologiques et sociaux des modes de consommation.

Les deux fermes ont une même philosophie : produire localement, avec des méthodes transparentes et durables, tout en assurant une qualité irréprochable des produits proposés.

Au-delà des techniques d’élevage ou de transformation, les deux fermes se démarquent par leur engagement profond à créer un lien de confiance avec le consommateur. Pour ces producteurs passionnés, la transparence se situe au cœur de leur démarche à l’heure où la production alimentaire soulève de nombreuses interrogations.

Première étape : La Ferme de la Coulbrie 

Sarah et David Caty ont accueilli les visiteurs dans leur ferme familiale. L’ambiance y est simple, chaleureuse et presque intimiste. Accompagné de son fils, le père de famille a guidé les visiteurs au sein de leurs étables, présentant avec fierté les deux races qu’ils élèvent : l’Angus et la Blanc Bleu Belge. Le troupeau partage l’espace avec un poulailler mobile, qui se déplace de parcelle en parcelle. Un autre symbole de leur engagement pour une agriculture durable.

La visite a été l’occasion de découvrir leur vision de l’élevage, fondée sur le bien-être animal et l’autonomie fourragère. La ferme produit elle-même la majorité de l’alimentation du bétail, une approche qui réduit la dépendance à l’industrie mais qui demande du temps et un réel savoir-faire.

« On essaie vraiment de dépendre le moins possible de l’industrie, de produire le plus possible nous-mêmes en termes d’alimentation, et de vendre bien sûr », explique Sarah Caty.

Les visiteurs sont souvent touchés par certaines pratiques, comme celle du veau au pis : les petits sont nourris directement à la vache, dans le respect de leur rythme naturel, une vraie démarche en faveur du bien-être animal.

« On s’est aussi adaptés aux consommateurs, en mettant le veau au pis notamment, parce qu’on avait beaucoup de remarques sur le veau et les méthodes d’allaitement.», précise-t-elle.

En accord avec leurs convictions et les attentes du public, ils défendent une philosophie d’élevage claire : produire moins, mais mieux. Une exigence qui se retrouve jusque dans leur boucherie, accessible sur place ou en livraison.

« On dépendait toujours des industries, des supermarchés. Ici, on met notre prix en fonction de nos coûts d’élevage », ajoute-t-elle. 

Grâce à cette indépendance, ils peuvent proposer une viande et une charcuterie sans sel nitrité, qui respectent leur éthique et la santé des consommateurs.

À travers leurs paroles et leur travail quotidien, les visiteurs ont pu percevoir une vraie sensibilité dans leur démarche,  une envie sincère de partager.

« On a toujours mis l’accent sur la transparence, qui nous semble primordiale. C’est important que le consommateur aille dans les commerces locaux et puisse avoir la possibilité d’aller voir ce qu’il se passe. Parce que quand les portes sont fermées, ce n’’est jamais très très bon. La Semaine du commerce équitable est une occasion de le faire », confie l’éleveuse.

Deuxième étape : La Ferme du Bailli 

Deuxième étape de l’après-midi centrée sur la découverte de l’agriculture locale : la Ferme du Bailli, également située à Soignies. C’est une ferme laitière familiale qui a ouvert ses portes au public. Dirigée par cinq membres d’une même famille, l’exploitation abrite 180 vaches laitières de race Holstein, élevées avec soin dans un environnement propre et bien structuré.

Bruno Massart, éleveur laitier, a chaleureusement accueillis les participants pour une visite guidée des lieux. Très pédagogue, il a pris le temps d’expliquer chaque étape de leur travail, de l’élevage à la transformation. Les visiteurs ont pu approcher les animaux, observer de près les installations, et même assister en direct à une traite, grâce à leur système de traite robotisé.

Comme à la Ferme de la Coulbrie, la démarche ici est aussi marquée par la transparence et l’ouverture. Le fourrage est produit directement sur place, ce qui assure une alimentation saine et contrôlée pour le troupeau, tout en garantissant une certaine autonomie à l’exploitation. Un choix cohérent avec leur volonté de rester maîtres de leur production, du champ jusqu’au produit fini.

La visite s’est poursuivie dans la fromagerie artisanale, où les participants ont découvert la salle de maturation. Là encore, les explications données étaient claires, concrètes, et accessibles à tous, y compris aux plus jeunes. Cette immersion a permis de mieux comprendre tout le travail de transformation du lait en fromage.

La dégustation finale dans leur fromagerie a permis de clore la visite sur une note conviviale et gourmande, tout en illustrant la qualité du circuit court et de la production locale.

En ouvrant leurs portes, les éleveurs de la Ferme du Bailli affirment leur engagement pour une agriculture qui n’a rien à cacher, où le consommateur est invité à comprendre ce qu’il mange, et à renouer un lien direct avec ceux qui le nourrissent.

Pour aller plus loin :

Pour consommer local :