Courtrai attire l'attention sur la fast fashion avec un grand patchwork
Evi Coremans
Le 8 octobre à Courtrai, diverses associations et écoles ont cousu des vêtements usagés pour en faire un grand patchwork et attirer l’attention sur les excès de la fast fashion. Le patchwork a été exposé sur la Schouwburgplein pendant toute la Semaine de commerce équitable.
Le patchwork a été exposé dans la haute école Howest et, après la Semaine du commerce équitable, ira au PTI Kortrijk où les étudiants l’incorporeront dans leur projet final.
Master class sur le cacao durable et Qui est-ce ? à Bruges
Evi Coremans
Une master class sur le cacao durable a eu lieu à Bruges les 13 et 14 octobre à l’école alimentaire Ter Groene Poorte.
Des partenaires de la ville jumelle d’Ebolowa au Cameroun (aussi bien des personnes de l’administration que des enseignants), des étudiants du lycée agricole de Nantes et des élèves de Ter Groene Poorte se sont réunis pendant deux jours pour apprendre à se connaître et échanger sur le cacao durable.
Les étudiants de Nantes ont expliqué le Keka Wongan à leurs camarades de classe. Ce chocolat fabriqué à Ebolowa est le résultat d’un échange entre des étudiants de Nantes et du Cameroun. Également au programme bien rempli : un atelier de fabrication de chocolat à base de cacao camerounais. L’enseignant a élaboré des recettes adaptées pour transformer localement le cacao du Cameroun en chocolat (produits).
Et ce n’est que le début d’un grand partenariat. L’année prochaine, 4 élèves de Ter Groene Poorte partiront à Ebolowa. A suivre…
En savoir plus sur le partenariat (En néerlandais)
The Faire XL Qui est-ce ?
A plusieurs endroits de Bruges, vous pouviez également trouver le Faire Who is it ? pendant la Semaine du commerce équitable. Les habitants de Bruges pouvaient ainsi faire connaissance de manière ludique avec les acteurs du commerce équitable de leur propre ville et de la ville jumelle Ebolowa.
Les Belges achètent davantage de produits issus du commerce équitable, mais le connaissent moins bien
Evi Coremans
Semaine du commerce équitable : 5 – 15 octobre 2022
Jamais les Belges n’ont autant dépensé pour des produits équitables qu’en 2021 : 29,28 euros par personne, soit une augmentation de près de 20% par rapport à l’année précédente.*
En revanche, notre connaissance du commerce équitable est en baisse : seuls 7 Belges sur 10 disent en avoir entendu parler. C’est 15% de moins qu’il y a deux ans et cette baisse est plus prononcée chez les jeunes.**
La semaine du commerce équitable qui débute le 5 octobre 2022 a pour objectif de faire (re)découvrir le commerce équitable et le large éventail de produits. Cette année, l’accent est mis sur la mode éthique et équitable.
Plus de commerce équitable consommé, mais le prix est un frein
Les Belges sont surtout préoccupés par la baisse du pouvoir d’achat et le coût de la vie. En 2020, cette préoccupation n’occupait que la 4e place après la crise sanitaire, le bien-être personnel et la pollution.
Le prix des produits équitables est à la fois le principal obstacle et un levier important pour augmenter la fréquence d’achat : 4 répondants sur 10 pensent que ces produits sont beaucoup plus chers et autant disent qu’ils en achèteraient davantage s’ils l’étaient moins.
Pourtant, les Belges n’ont jamais autant dépensé pour le commerce équitable qu’en 2021 : une moyenne de 29,28 euros par personne. Cela représente une augmentation de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Sur ce montant, 23,55 euros sont allés aux produits du commerce équitable Sud-Nord (café, cacao, bananes, fleurs…) et 5,72 euros aux produits du commerce équitable local belge.
L’augmentation des ventes de produits équitables Sud-Nord est en partie liée à la volonté d’entreprises de proposer une plus grande offre aux consommateurs, sans toujours leur laisser le choix. Le cacao de l’ensemble de l’assortiment de la chocolaterie Galler est par exemple certifié Fairtrade.
Cette bonne santé du commerce équitable est un signe très positif dans un contexte ou des crises successives, comme celle du Covid ou encore la guerre en Ukraine, mettent en lumière notre interdépendance, notre interconnexion avec les personnes qui produisent nos aliments et autres biens de première nécessité. Notre consommation doit être repensée, fondée sur un plus grand respect des producteurs et de l’environnement .
Le commerce équitable : moins connu, mais une image positive
Contrastant avec une consommation en forte hausse, la notoriété du commerce équitable est, elle, en baisse. 71% des Belges disent avoir déjà entendu parler du commerce équitable, contre 86% en 2020. Cette baisse est plus prononcée chez les jeunes. Parmi les 16 – 35 ans, seuls 58 % ont déjà entendu parler du commerce équitable.
Pour les Belges qui en ont entendu parler, le commerce équitable a une image positive : 6 sur 10 restent convaincus que ce type de commerce est important pour les producteurs du Sud. En revanche, ils ne sont pas convaincus de contribuer personnellement beaucoup au respect des droits des producteurs et des travailleurs en achetant des produits équitables.
Un facteur joue peut-être un rôle dans la perte de notoriété du commerce équitable, même s’il n’explique pas à lui seul la forte baisse : l’association de la consommation responsable au commerce équitable n’est toujours pas évidente (13% des Belges en 2022 et 16% des Belges en 2020). Pour les Belges, la consommation responsable est plutôt liée à des notions d’écologie (gestion des déchets, upcycling, respect des saisons) et à une consommation locale, privilégiant les circuits courts.
Les Belges accordent en effet une importance significativement plus élevée aux produits locaux. Or, les produits identifiés comme équitables achetés par les Belges sont essentiellement des produits en provenance de pays du Sud (café, chocolat & banane).
Les produits locaux équitables peuvent donc être un point d’entrée vers le commerce équitable en montrant la complémentarité des gammes de produits, qu’elles viennent du Sud (le café, les bananes et le cacao viendront toujours de pays tropicaux) ou de Belgique.
Cette évolution est assurément soutenue par les Belges : 68% d’entre eux sont d’accord pour dire que les produits équitables ne doivent pas se limiter aux produits en provenance de pays du sud.
Focus sur la mode équitable et éthique
Cette année, à l’occasion de la semaine du commerce équitable, le Trade for Development Centre d’Enabel met l’accent sur la mode éthique et équitable. Une production dans le respect des droits humains est un élément important pour les Belges dans le secteur de l’habillement plus que dans d’autres secteurs (19% contre 6% pour l’alimentation et 7% pour les cosmétiques).
Du 5 au 15 octobre, plus de 120 activités sont organisées en Belgique pour faire connaître le commerce équitable. Et là aussi, l’accent est mis de plus en plus sur le textile et l’habillement.
Quelques évènements :
- Be fair ! Be party !
Femimain – le projet d’économie sociale de l’asbl bruxelloise Pianofabriek – fête ses 15 années d’existence. Cet anniversaire sera couronné de différents ateliers autour des produits et des techniques traditionnelles de l’artisanat de Femimain, ainsi qu’un défilé de mode durable avec des pièces créées par Samira Chaoui. - Défilé de mode éthique en collaboration avec Fedasil
Le 9 octobre, dans le cadre de la Semaine du commerce équitable à Rixensart. - Atelier « Je donne une seconde vie à mon T-shirt »
La Maison de Jeunes de Marche-en-Famenne propose un atelier de transformation des vieux vêtements qu’on ne porte plus : un T-shirt trop abîmé ou qu’on ne met plus peut miraculeusement se transformer en tote bag ou en sac à légumes à customiser.
*Calcul effectué par le Trade for Development Centre d’Enabel en se basant sur les chiffres communiqués par les principales organisations belges de commerce équitable.
**Tous les chiffres de cet paragraphe sont issus du baromètre 2021 de la consommation responsable réalisé par Incidence pour le compte d’Enabel.
Plus d’information
- Contact : Evi Coremans, evi(punt)coremans(at)enabel.be – 0476 92 05 43
- Un dossier sur la mode équitable et éthique
- Les résultats complets du baromètre « Les Belges et le commerce équitable 2022 »
- Article Le commerce équitable local belge et européen
Make Trade Fair
Evi Coremans
Communiqué de presse d'Oxfam-Magasins du monde
Avec « Make Trade Fair », Oxfam-Magasins du monde veut rappeler qu’une loi ambitieuse sur le devoir de vigilance des entreprises est essentielle pour mettre fin à l’impunité des multinationales concernant les droits humains et environnementaux.
Parce que les droits humains n’ont pas de prix
Violations de droits humains, travail forcé, pollution, irresponsabilité climatique, expropriations, accaparement de terres, en Belgique et partout dans le monde, la liste d’exploitation et d’abus d’entreprises dans tous les secteurs est longue.
Mais l’opportunité politique du changement est à présent à notre porte. Une loi sur le devoir de vigilance des entreprises est en discussion en Belgique et au niveau européen. Une occasion inédite de créer un terrain de jeu économique plus égalitaire, de permettre aux communautés affectées de demander justice et d’obtenir réparation… à condition bien sûr que la loi soit assez ambitieuse.
Cette année, forts de notre adhésion à la campagne de la coalition d’ONG belges coordonnée par le CNCD-11.11.11, « Les droits humains n’ont pas de prix », nous militerons pour l’obtention de cette loi, au service d’une économie plus juste, et pour permettre une concurrence plus équitable entre les entreprises qui font des efforts et celles qui ont des activités prédatrices pour l’environnement et les droits humains.
Changeons le sens des affaires
Faire du business autrement, c’est possible ! Nous le prouvons à travers nos activités de commerce équitable et solidaire, une alternative crédible et essentielle pour la planète et les droits humains.
A l’heure de la construction du monde d’après, et face aux urgences climatiques et sociales, il est temps de remettre du sens, du respect et de la justice dans notre économie. Pendant cette campagne, nous nous mobiliserons également pour faire (re)découvrir le pouvoir des alternatives économiques, la diversité des modèles d’affaires, la richesse de l’entreprenariats équitable et durable, en Belgique et dans le monde.
« Les porteuses et porteurs de projets éthiques et durables sont nombreux∙euses et riches en diversité : mode, alimentation, banque, artisanat, bijoux, environnement, transport… Tous les secteurs sont concernés par le virage de la transition et nous devons continuer sur cette route. En tant qu’acteur économique et mouvement citoyen, nous continuerons à vous proposer des produits équitables, durables, justes et solidaires » – Pauline Grégoire, chargée de thématiques chez Oxfam-Magasins du monde.
Le pouvoir citoyen entre nos mains, comment agir ?
Pour sensibiliser et mobiliser autour de cette campagne « Make Trade Fair », Oxfam-Magasins du monde sera présent sur de nombreux événements en ces mois de rentrée. Rejoignez le mouvement à différents moments clé !
- A la journée de résistance à la fast fashion le 15 octobre à Bruxelles – une journée pour comprendre les enjeux de l’industrie de la fast fashion, et se mobiliser pour y résister : cyberactivisme, atelier d’upcycling, donnerie, et expérience artistique…
https://www.facebook.com/events/459012016272358
- Marche pour le climat du 23 octobre : avec son réseau de bénévoles, Oxfam-Magasins du monde se joint à la coalition climat et aux milliers de citoyen.ne.s mobilisé.e.s pour réclamer des actions fortes et concrètes aux représentant.e.s politiques belges.
https://www.facebook.com/klimaatcoalitie.coalitionclimat
- Pendant la Coupe du Monde de Football au Qatar : une action symbolique, pour montrer qu’on aime le foot, mais le foot juste, équitable et respectueux de la planète et des travailleurs∙euses. Plus d’infos à venir.
- Une signature pour faire changer les choses : cette année, Oxfam-Magasins du monde soutient l’Initiative Citoyenne Européenne « Bons vêtements, salaire décent » de Fashion Revolution.
Objectif : grâce à une pétition de grande ampleur, obliger les entreprises actives dans le secteur de la mode à payer un salaire décent à leurs travailleurs∙euses en bout de chaine de production.
Et pour s’informer, en savoir plus, et apprendre à en parler autour de vous, tout un tas d’articles, podcasts, analyses se trouvent sur le site www.oxfammagasinsdumonde.be/maketradefair.
Suivez-nous sur nos réseaux sociaux !
Contact presse : Valentine Hanin – 0494/47.30.69 – valentine.hanin@mdmoxfam.be
Contact pour le contenu de la campagne : Pauline Grégoire – pauline.gregoire@mdmoxfam.be
Ethiquable : dégustations de produits
Ethiquable est une coopérative spécialisée dans le commerce équitable et le bio.
Avec une gamme de produits d’épicerie variée, Ethiquable est devenu en quelques années un acteur incontournable du commerce équitable en Belgique. Des commerces spécialisés à la grande distribution, cette société coopérative tisse sa toile à une vitesse impressionnante, offrant ainsi des débouchés importants aux producteurs du Sud, tout en accroissant la visibilité des produits équitables.
A l’occasion de la Semaine du commerce équitable, ses partenaires mettent en avant ses produits.
Dans les magasins spécialisés, sous la marque TERRA ETICA :
- Färm : Mise en avant de 3 cafés de la gamme
- Sequoia : -15% à l’achat de 3 tablettes de chocolat
- Ekivrac Genappe : dégustation de cafés et thés avec la Carabar le samedi 8 octobre de 10h à 12h30
- BeesCoop : dégustation de cafés et thés avec la Carabar ce samedi 8 octobre de 12h30 à 17h
- Entre-Pot Namur: dégustation de cafés vendredi 7 octobre et samedi 8 octobre
- Au Comptoir Local à Beaufays : Dégustation des produits.
Dans les grandes et moyennes surfaces :
- Carrefour hyper et super: action sur les chocolats, 2ème à 50% (Folder Carrefour | Nos promos Carrefour market et hypermarché)
- Des produits sont mis en avant toute la semaine du commerce équitables CRF Champion Mestdagh St Gilles, Schaerbeek et Nivelles, au Spar de LLN et au Proxy de Boisfort.

Le commerce équitable local belge et européen
Evi Coremans
Le commerce équitable local, belge et européen, se développe rapidement. Il a représenté au minimum 66.3 millions d’euros de ventes en 2021. En évolution constante, le commerce équitable atteint aujourd’hui une dimension universelle.
Flash-back : 2009, la crise du lait bat son plein en Europe. Des images chocs frappent les esprits. En Belgique, des millions de litres de lait sont alors déversés sur les prairies par des agriculteurs au bord de la faillite. La raison ? Des prix proposés aux fermiers en dessous des coûts de production. Rien, ou si peu, n’a changé aujourd’hui.
Les agriculteurs de nos régions réclament donc eux aussi un prix et un commerce équitable. Et les consommateurs belges y sont favorables : selon le baromètre 2022 du commerce équitable publié par le Trade for Development Centre, 68% des personnes vivant en Belgique considèrent que le commerce équitable devrait également concerner des produits d’agriculteurs belges ou européens.
Des ventes déjà conséquentes
En compilant les ventes d’entreprises, d’organisations membres de la BFTF (la Fédération belge du commerce équitable) ou d’entreprises aux caractéristiques tout à fait similaires, le Trade for Development Centre arrive à un montant de 66.3 millions d’euros de ventes de produits équitables locaux en Belgique en 2021, ce qui correspond à environ 5,72 euros par Belge.
Nouveaux entrants, initiatives d’acteurs « historiques » et ouverture de certains labels
Nous assistons à un quadruple mouvement : à la fois l’apparition d’acteurs spécifiques au commerce équitable local, comme Fairebel ou le label « Prix Juste Producteur » ; l’émergence d’initiatives locales par les organisations « historiques » du commerce équitable ; l’ouverture de certains labels internationaux au commerce équitable local ; et le lancement du label Biogarantie Belgium qui reprend à son compte quelques critères du commerce équitable.
Des niveaux d’exigence différents
Le commerce équitable « classique » Sud-Nord avait déjà montré sa multiplicité, avec par exemple des organisations ne travaillant qu’avec des producteurs marginalisés organisés en coopératives et d’autres autorisant l’agriculture de contrat ou certifiant de grandes plantations. Il en va de même dans le commerce équitable local belge et européen. Si toutes les organisations s’emploient à rémunérer équitablement les producteurs, si pratiquement toutes travaillent avec des producteurs organisés, les divergences se font jour au niveau du modèle agricole (agroécologie ou pas forcément), de l’attention portée à la traçabilité physique des produits, de la taille des exploitations, etc.
Une multiplication des labels et une image brouillée
C’est indubitable, l’émergence du commerce équitable local fait apparaître de nouveaux labels comme Prix Juste Producteur en Belgique, Bio Equitable En France ou Agri-Ethique chez nos voisins, et amène certains labels comme Biogarantie à se positionner sur ce créneau. Le tout dans un contexte où le commerce équitable « classique » Sud-Nord en compte déjà plusieurs (Fairtrade, Fair for Life, Symbole des petits producteurs, WFTO, etc.) et où les consommateurs affirment qu’il y a trop de labels, qu’il est difficile de s’y retrouver.
Cette multiplicité des labels a pour corollaire une plus grande variabilité, une plus grande diversité des critères. En devenant universelle, l’image du commerce équitable va donc aussi se brouiller, devenir moins lisible.
La nécessité d’une législation ?
La France est le seul pays européen à avoir adopté une législation décrivant et reconnaissant la notion de « commerce équitable », et à l’avoir élargie en mai 2014 aux relations Nord-Nord. Une telle législation au sein de l’Union européenne permettrait de clarifier les choses, de sortir du flou autour de « qui fait réellement du commerce équitable et qui n’en fait pas ? » et ainsi se doter d’un cadre permettant à de nouveaux acteurs de se lancer de manière un peu plus sécurisée dans ce type de commerce. Cela permettrait aussi au consommateur de distinguer les produits issus ou non du commerce équitable et de servir de référence aux pouvoirs publics désireux de les favoriser dans le cadre d’appels au marché.
La prise en compte du bien-être animal ?
Le lait équitable a fait rentrer un produit issu du monde animal dans le champ de ce commerce solidaire, ce qui à terme obligera les organisations de commerce équitable à détailler des critères relatifs au bien-être animal. Quelle sera la nature du débat entre tenants du commerce équitable, du végétarisme ou du véganisme quand les premiers morceaux de viande « équitables » seront proposés en grandes surfaces ?
La cohabitation des produits « Sud » et des produits « Nord »
Les produits équitables locaux viendront-ils concurrencer les produits équitables provenant habituellement des pays du Sud. C’est ce risque qui avait jusqu’à présent poussé les réseaux de producteurs Fairtrade à ne pas ouvrir la plus connue des labellisations du commerce équitable aux produits du Nord.
Pour des produits comme le café, le cacao, la question ne se pose pas puisque ces produits ne peuvent être cultivés qu’en zones tropicales. Mais pour les fleurs, le vin, le miel ou certains jus de fruits ? Pour le miel, l’offre européenne est inférieure à la demande. Donc tant qu’à faire venir le miel d’ailleurs, autant qu’il soit équitable. Pour le vin et les jus de fruits, typicités organoleptiques et goûts liés aux terroirs mis à part, les bilans carbone et l’empreinte écologique des produits provenant de différentes zones géographiques sont à considérer. Il s’agit là d’un débat bien trop vaste pour être développé ici, d’autant que les modes de productions sont aussi à prendre en considération. Un produit bio issu de l’agroécologie provenant du Sud et transporté par bateau (voire par voilier cargo) pourrait avoir une empreinte écologique moindre qu’un produit venant d’Espagne issu de l’agriculture industrielle.
Concrètement, la « cohabitation » ne semble pour l’instant pas poser trop de problèmes. A part le remplacement d’un jus de pomme chilien par un jus de pommes belge, Oxfam-Magasins du monde, par exemple, distribue des produits « Nord » complémentaires à sa gamme originelle. Et rêvons un peu, à long terme, le développement parallèle du commerce équitable local dans les pays du Sud pourrait absorber une partie des produits qui ne pourraient plus être commercialisés via la grande exportation.
Depuis sa création, il y a plus de septante ans, le commerce équitable a connu une évolution constante, toujours en quête de plus de pertinence. Il atteint aujourd’hui une dimension universelle, avec des pratiques adaptées aux différents contextes locaux. Gageons que le mouvement international ou le législateur parviendra à maintenir une certaine unité d’approche.
Pour en savoir plus :
Dans son étude « Le commerce équitable local belge et européen », le TDC rassemble de manière non exhaustive quelques initiatives présentes en Belgique et en Europe dont les pratiques pourraient être qualifiées de commerce équitable local. Le document présente également une typologie des acteurs, une analyse transversale sur les similarités, divergences en matière de processus de production, fixation des prix…, ainsi que quelques points d’attention.
- Les supermarchés coopératifs et participatifs, Un exemple de commerce équitable inclusif ?
Plusieurs projets de supermarchés coopératifs et participatifs ont vu le jour ces dernières années, tant à Bruxelles qu’en Wallonie. Au cœur de ces initiatives citoyennes, la volonté de s’affranchir de la grande distribution classique et de proposer des produits de qualité, locaux, bio et équitables, tout en restant accessibles financièrement et en favorisant l’inclusion sociale. Un pari réussi ? - Les Voedselteams : mouvement de consommateurs conscients et de producteurs innovants en circuit court
Les Voedselteams sont un mouvement de citoyens désireux de mieux contrôler la manière dont leurs aliments sont produits. Nous existons depuis 25 ans et comptons 120 équipes dans toute la Flandre. Chaque Voedselteam est formée d’un petit groupe de consommateurs qui achètent des denrées alimentaires aux producteurs locaux. Ces derniers fixent leur propre prix équitable, en tenant compte de leurs charges et du coût environnemental des produits. Comment cela fonctionne-t-il exactement, à quoi un producteur doit-il se conformer pour vendre aux Voedselteams et quel est le rôle joué par les bénévoles dans cette organisation ? - Label Biogarantie Belgium : allier agriculture biologique, production locale et commerce équitable
Le label Biogarantie est en train d’évoluer vers un label Biogarantie Belgium. Objectif ? Être toujours plus responsable et exigeant sur la notion de “bio”, mettre en avant les productions et transformations belges, garantir un prix correct pour les travailleuses et travailleurs de la chaîne agricole, bref, tout un cahier des charges défini par les agriculteurs eux-mêmes en accord avec les autres opérateurs de la filière. Ce qui représente également un défi de mise en commun des points de vue.
En France, le développement du commerce équitable local a été le fait à la fois des initiatives de commerce Sud-Nord, comme Ethiquable ou Alter Eco, mais aussi du mouvement paysans français. La loi nationale sur le commerce équitable encadre la démarche, tout comme la charte sur le commerce équitable « Origine France ». Et pas moins de sept labels permettent d’en certifier les produits ou services. Petit tour d’horizon.
Samuel Poos
Coordinateur du Trade for Development Centre d’Enabel
Fairtrade Belgium : le changement climatique menace l'avenir du café
Evi Coremans
- Le changement climatique menace la récolte mondiale de café et met les caféiculteur.rice.s dos au mur.
- Il est urgent de faire preuve de plus de détermination: que les entreprises ou consommateurs optent résolument pour du café Fairtrade et que le gouvernement garantisse le droit des producteur.rice.s de café à un revenu vital.
- Fairtrade Belgium en appelle à un bâillement, car s’il n’y a plus de café à l’avenir, comment resterons-nous éveillés ?
Dans le monde entier, la culture de café est menacée par le changement climatique. Les conditions climatiques extrêmes et la hausse des températures font mûrir les cerises de café plus rapidement, ce qui affecte la qualité du café et réduit rendement de sa production. Les caféiculteur.rice.s – qui ont déjà dû faire face à la pandémie de COVID et maintenant à la crise économique – peuvent difficilement faire face à cela. Fairtrade fait la différence grâce à un prix minimum équitable et à la prime Fairtrade. L’organisation plaide donc pour une plus grande détermination des entreprises et des consommateurs à opter résolument pour du café Fairtrade et à préserver ainsi l’avenir des producteur.rice.s de café. Nous en avons désespérément besoin, car à l’heure actuelle, en Belgique, seule une tasse de café sur 33 est certifiée Fairtrade. L’objectif ultime – un revenu vital pour les producteur.rice.s de café – semble encore bien loin, même si le gouvernement peut intervenir par le biais de la législation et d’initiatives volontaires telles que les conventions et les initiatives multipartites. Mais le gouvernement en est-il suffisamment conscient ? Et les entreprises ? Et qu’en est-il des consommateur.rice.s de café ? Un signal fort qui mobilise toutes les personnes concernées est crucial. C’est pourquoi Fairtrade Belgium en appelle à un bâillement collectif. Dès maintenant et jusqu’à la fin de la semaine du commerce équitable (et de préférence au-delà de cette période). Car si nous nos têtes sont défigurées par nos bâillements intempestifs, un monde dans lequel la culture du café est impossible est lui aussi défiguré !
Dans le monde entier, le café fournit un revenu à plus de 100 millions de personnes. Le café est principalement cultivé par environ 25 millions de producteur.rice.s familiaux (production à petite échelle) en Amérique latine, en Afrique et en Asie (du Sud-Est) sur des parcelles de moins de 2 hectares. Ensemble, ils fournissent 84% de la production mondiale de café. Les conditions climatiques et l’écosystème spécifique nécessaires à la production de café sont de plus en plus soumis à la pression du changement climatique. La hausse des températures, par exemple, entraîne une baisse des rendements et une détérioration du café. C’est désastreux, surtout pour les producteur.rice.s de café qui ne savent pas faire les investissements nécessaires pour s’adapter à leur environnement changeant. On estime que 44% des petits producteur.rice.s de café vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 3,20 USD par jour. En outre, la pandémie de COVID et la crise économique mondiale ont entraîné une augmentation considérable des coûts de production, tels que les engrais, que le prix du café – qui est actuellement en hausse – peine à compenser. Le commerce équitable offre une solution à ce problème.
Le commerce équitable et le café : une longue histoire
Le commerce inéquitable du café n’est pas nouveau et c’est justement ce qui est à l’origine du label Fairtrade lorsque le premier café labellisé est lancé aux Pays-Bas en 1988. 34 ans plus tard, nous constatons que le commerce du café est toujours aussi injuste et que le changement climatique met de plus en plus à mal les producteur.rice.s de café. Grâce à un meilleur prix et grâce à la prime Fairtrade, mais aussi à de nombreux projets axés sur des techniques de production durables telles que l’agroforesterie, Fairtrade soutient quelque 760.000 producteur.rice.s de café certifié(e)s Fairtrade dans leur lutte contre le changement climatique.
Mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Par exemple, en 2020, seulement 8% de la production mondiale de café était produite selon les principes Fairtrade. Sur cette production totale, seul un quart a également été vendu aux conditions du commerce équitable. Cela signifie que les producteur.rice.s de café Fairtrade n’ont pu bénéficier du prix et de la prime Fairtrade que pour 25% de leur café. « Si l’on considère spécifiquement la Belgique, nous constatons que la part de marché du café Fairtrade en 2021 n’était que de 3% », déclare Philippe Weiler, tout nouveau CEO de Fairtrade Belgium. « En d’autres termes, seule une tasse de café sur 33 porte le label Fairtrade ! Et ce, pour le produit emblématique du commerce équitable qui est le plus associé au label Fairtrade ».
Seule une tasse de café sur 33 porte le label Fairtrade ! Et ce, pour le produit emblématique du commerce équitable qui est le plus associé au label Fairtrade » – Philippe Weiler, CEO de Fairtrade Belgium
Comment en est-on arrivé là ? La réponse : trop peu de détermination, de courage et de volonté de la part des entreprises et des consommateurs pour opter pleinement pour le commerce équitable et le système Fairtrade. Ceci alors que le prix et la prime Fairtrade font pleinement la différence pour le producteur de café et que ces deux éléments constituent une étape nécessaire pour obtenir un revenu vital. « Le gouvernement doit également agir en faisant respecter le droit à un revenu vital par le biais des processus législatifs tels que le projet de loi sur le devoir de vigilance », déclare Philippe. « Et le gouvernement devrait également encourager des initiatives volontaires qui donnent la priorité au revenu vital pour les producteurs de café. Par exemple, une initiative similaire à celle de Beyond Chocolate mais pour le café, aurait certainement un impact positif au niveau des revenus des producteur.rice.s de café ».
Plus de détermination, sinon nous allons bâiller à mort
La voie vers la solution est donc claire, mais il est urgent que les entreprises, les consommateurs et les gouvernements prennent des décisions qui ont un réel impact. C’est pourquoi Fairtrade Belgium lance aujourd’hui sa campagne « Un monde sans café est un monde défiguré », qui durera jusqu’au dernier jour de la semaine du commerce équitable (qui aura lieu cette année du 5-15 octobre). Sous le hashtag #savecoffee, Fairtrade appelle à bâiller pour éviter un monde défiguré. Bâiller contre un monde dans lequel les coûts de production du café grimpent sans cesse alors que son prix d’achat ne suit pas la même tendance. Le concept est simple : si nous ne faisons rien maintenant, il n’y aura plus de café dans quelques décennies. Et sans café, comment allons-nous rester éveillés ? Le « bâillement » est donc une protestation afin de soutenir les producteur.rice.s de café dans leur lutte contre le changement climatique et en faveur de la justice sociale. Parce que la justice climatique et la justice sociale sont les deux faces d’une même pièce.
Communiqué de presse Fairtrade Belgium
EKICHOC, comprendre le commerce équitable en jouant !
Pour la troisième année déjà, le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation (CPCP) participe à la « Semaine du commerce équitable », campagne de sensibilisation organisée par le Trade for Development Centre d’Enabel. Cette année, l’équipe de la thématique « consommation durable » s’est attelée à la création d’un outil pédagogique inédit : Ekichoc. Inspiré d’un autre jeu du CPCP « Ogrenco », ce jeu coopératif vise à sensibiliser aux échanges nord-sud et à l’importance du commerce équitable en découvrant la filière du chocolat.
Grace au soutien du TDC, l’atelier Ekichoc sera animé gratuitement durant la Semaine du commerce équitable, du 5 au 15 octobre 2022.
Le jeu Ekichoc est un jeu coopératif sur le commerce équitable Sud-Nord, introduit par le biais de la compréhension de la filière du cacao.
Spécifiquement, l’atelier de CPCP vise à :
- Sensibiliser au commerce équitable Sud-Nord
- Comprendre comment s’organise une filière d’une denrée produite au Sud et consommée principalement au Nord
- Donner des clés concrètes sur la consommation des produits équitables
- Accompagner les apprenant·es dans une réflexion de citoyenneté mondiale et solidaire.
- Co-construire une réflexion critique et informée pour repenser l’importance des choix de consommation et informer sur la consommation durable au quotidien
L’approche

Ekichoc est avant tout un jeu coopératif dans lequel les participants ont pour objectif de transformer la multinationale « Ekichoc » en une entreprise respectueuse des travailleurs à chaque étape de filière de transformation du cacao. Au gré d’épreuves alliant audace et déduction, ce jeu permet aux participants de développer une connaissance des enjeux propres aux filières d’échanges Sud-Nord. En sus, l’atelier offre des informations concrètes sur la consommation équitable en Belgique.
En pratique :
- L’équipe de CPCP se déplace chez vous, en Wallonie ou à Bruxelles
- Durée : 2h00 – 3h00
- Prix : Gratuit durant la Semaine du commerce équitable, du 5 au 15 octobre 2022
- Groupe de 10 à 25 personnes
Quel public ?
- Écoles secondaires
- Organisations de jeunesse et centres de jeunes
- Aide à la jeunesse
- Hautes écoles et instituts de formation pour des personnes s’orientant vers les métiers de l’enseignement, de l’aide à la jeunesse, de l’aide sociale.
Ekichoc dans votre école ?
L’atelier Ekichoc est parfaitement adapté aux élèves de la 3e à la 7e année de l’enseignement secondaire de type général, technique ou professionnel. En favorisant le développement d’une citoyenneté responsable, solidaire et ouverte, il s’inscrit dans les missions prioritaires de l’enseignement secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Pour toute information complémentaire : formation@cpcp.be
Ekichoc a été développé avec le soutien du Trade for Development Centre dans le cadre de la Semaine du commerce équitable.
Les Communes du commerce équitable participent activement à la Semaine du Commerce Equitable du 05 au 15 octobre 2022 !
Evi Coremans
La campagne « communes du commerce équitable » (CDCE) offre la possibilité aux communes de s’engager activement pour un commerce plus juste et respectueux de l’humain et de l’environnement. Cette démarche peut être à l’initiative d’un groupe citoyen ou d’acteur·rice·s communaux.
S’engager dans la campagne Commune du commerce équitable (CDCE) c’est apporter un soutien concret aux acteur·rice·s du commerce équitable et aux producteur·rice·s locaux·ales ; au niveau éducatif, économique et politique. En effet, le·la citoyen·ne marque son intérêt pour une juste rémunération aux producteur·rice·s du Sud et également du Nord afin qu’ils/elles puissent développer leur activité à long terme et améliorer leur niveau de vie. La collaboration de tout·e un·e chacun·e est donc très précieuse.
Les communes qui s’engagent de façon active et participative pour le commerce équitable reçoivent le titre honorifique de « Commune du commerce équitable ». Vous pouvez consulter ici les critères pour obtenir le titre.
En Wallonie et à Bruxelles, la campagne CDCE est portée par Oxfam-Magasins du monde, Miel Maya Honing et Fairtrade Belgium, avec le soutien de la Direction générale de la Coopération du Développement.
Comme chaque année, la coordination CDCE met à votre disposition un calendrier des événements organisés pendant la semaine du commerce équitable. N’oubliez pas de tenir informé la campagne de votre participation en remplissant le formulaire d’activité. Ainsi votre événement sera relayé sur la toile. N’hésitez pas à aussi partager ce calendrier pour inviter les citoyen·nes, partenaires, ami·e·s, collègues aux initiatives lancées dans votre commune et/ou ailleurs.
Et comme CDCE souhaite vous accompagner au mieux dans vos démarches, la campagne met à disposition des communes et comités de pilotage des outils et du matériel pour vos actions lors de la semaine du commerce équitable ainsi que tout au long de l’année :
- Des supports numériques (bannière, logo…)
- Des outils de communication (affiches, dépliants…)
- Du matériel de visibilité (autocollant, drapeau, sous-verre, ballon…)
Tous ces éléments sont disponibles sur le site https://www.cdce.be/ sous les onglets QUOI ? et OUTILS. Pour rappel sur le site, certains des outils de communication sont disponibles en néerlandais. Pour d’autres informations, il existe toujours le site » Fairtrade Gemeente » qui assure la coordination en Région Flamande.
La volonté de faire de la Belgique un pays du c’est un défi qui se poursuit au côté notamment du Trade for Development Centre d’Enabel et de la Belgian Fairtrade Federation (BFTF). Aujourd’hui plus de 52 communes sont titrées « commune du commerce équitable ». Et trois de plus franchiront le pas bientôt en profitant de la semaine du commerce équitable pour recevoir leur titre :
- St Hubert: La remise de prix aura lieu le vendredi 7 octobre 2022 à 20h00 à l’école communale d’Arville, Rue de Wacomont 28, 6870 St Hubert.
- Namur: La remise de prix aura lieu le lundi 10 octobre 2022 à 18h00 à l’Espace Laloux allée du parc, Avenue Reine Astrid 5100, Namur.
Les deux remises du titre seront accompagnées par une pièce de théâtre de la compagnie Alvéole » Le commerce équitable, c’est quoi cette arnaque ? »
- Bouillon: La remise de prix aura lieu le vendredi 13 octobre 2022, plus d’informations seront communiquées incessamment sur notre calendrier.
N’oublions pas qu’obtenir le titre honorifique de CDCE n’est d’ailleurs qu’un début et sert de tremplin pour étendre toujours plus largement le commerce de produits équitables et locaux sur le territoire !
Pour plus d’information, consultez le site de la campagne.
Mode éthique : débat et défilé
Evi Coremans
Les conditions de travail dans l’industrie textile se sont-elles améliorées depuis l’effondrement du Rana Plaza ? Et le « Made in Europe » est-il une garantie en matière de travail décent ?
Débat
Intervenants à la conférence
- Bojana Tamindžija, Centar za politike emancipacije, membre serbe de la Clean Clothes Campaign.
La situation des travailleuses textiles dans les pays de l’Est. - Zoé Dubois, achAct
Les engagements des entreprises depuis la catastrophe du Rana Plaza. - Michel Hublet, Stanley/Stella
Un exemple de bonnes pratiques d’entreprise - Jonathan Janssens, Ville de Gand
Expérience et objectifs en matière de marchés publics de vêtements éthiques - Tatiana De Wée, Fashion Revolution Belgium
La sensibilisation du grand public
Défilé de mode éthique
En collaboration avec Fedasil et avec la participation de la ministre de Coopération au développement Meryame Kitir. Vous êtes ensuite invités à un cocktail dînatoire
Pratique
- Mardi 27 septembre 2022, de 16 à 19 h
- Claridge, 24 Chaussée de Louvain, 1210 Bruxelles































